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Interview

Pour approfondir nos recherches, nous avons eu la chance d'interviewer Mathieu PASSANT, un policier scientifique spécialisé dans les empreintes digitales. Voici ci-dessous les  questions et les réponses de l'interview :

 

1) Quelles sont les étapes suivies lorsque vous arrivez dans une scène de crime pour trouver les empreintes digitales et génétiques ?

 Réponse : "Il faut d'abord faire la différence entre empreinte et trace. Une empreinte est relevée directement sur un individu tandis qu'une trace est retrouvée sur une scène d'infraction. Je pense que dans vos questions vous parlez plus des empreintes. Tout d'abord prise de photo que l'on appelle de sécurité qui sert à figer la scène.Puis recherche et matérialisation des preuves et indices à l'aide de cavaliers numérotés, de nouvelles photos sont prises. Puis prélèvement et conditionnement des indices.Pour finir recherche de traces papillaires ( elles peuvent être digitales ou palmaires (paumes)), à l'aide de différentes techniques."

 

2) Sur une scène de crime où vous trouvez plusieurs empreintes, comment les "classez-vous" pour s'intéresser qu'aux plus utiles au dossier?

Réponse : "Le classement des traces se fait avec l’enquêteur et l'Agent Spécialisé de Technique et Scientifique (ASPTS), sachant que dans les affaires criminelles toutes les traces seront exploitées."

 

3) Comment analysez-vous les empreintes digitale et génétique 

Réponse : "Après avoir révélées les traces, on regarde si elles sont exploitables. Si oui, elles sont insérées dans les les différents fichiers, FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales) pour les traces papillaires et le FNAEG ( Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques) pour les traces génétiques."

 

4) Comment faites-vous correspondre une empreinte digitale ou génétique à un individu?

Réponse : "- Pour les traces papillaires : Dans le FAED, il y a comparaison entre la trace et toutes les empreintes contenues dans le fichier à l'aide d'un algorithme mathématique complexe qui propose des candidats dont l'empreinte ressemble à la trace insérée. Puis intervention de l’œil humain pour placer 12 points caractéristiques identiques sur la trace et sur l'empreinte. Si 12 points identiques, il y a donc identification formelle entre la trace et l'empreinte.-Pour les traces génétiques : je ne sais pas exactement le principe mais la finalité est la comparaison entre 2 profils génétiques pour identification."

 

5)  Est-ce que la qualité d'une empreinte digitale peut nuire à l'enquête ?

Réponse : "Oui car si les traces relevées sur la scène d'infraction sont inexploitable, on ne pourra pas faire de comparaison dans les différents fichiers pour identification."

 

6)  A environ combien de pourcentage les procédés pour identifier l'individu avec les empreintes digitales et génétiques sont-ils fiables ? Y'a t-il des risques de se tromper?

Réponse : "Pour les traces papillaires : 100% car même les vrais jumeaux n'ont pas les mêmes empreintes. Pour les traces génétiques : 99,9% car les vrais jumeaux ont le même profil génétique."

 

7) Est-ce que l'empreinte digitale ou génétique a déjà permis de résoudre une affaire criminelle?

Réponse : "Oui dans beaucoup d'affaires criminelles, les traces papillaires ou génétiques ont permis de trouver le ou les auteurs."

 

8) Quelles autres empreintes peuvent-être trouvées sur une scène de crime ?

Réponse : "Traces de pas, de pneu, d'outils, de peinture...Et tout ce qui concerne la balistique, c'est l'étude des armes à feu."

 

 

Par des élèves du lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin

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